CR Week-End dans le Puy-de-Dôme...

Ola !

Désolé pour l'énorme retard mais voici le compte-rendu de la journée piste à Issoire !

Le vendredi 23 septembre dernier s'est déroulée une journée entière sur le circuit d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, à 30 kms au sud de Clermont-Ferrand.

Les pilotes de la MKT présents étaient au nombre de quatre :
-Phénix et sa fidèle Kawasaki ZX7-R revêtue d'une robe noire mate, tel un avion furtif américain de 2,5 tonnes !
-Cédric, ami du Moulin, chevalier des contrées du BZH, accompagné de son Honda 600 Hornet noire 2011 (encore un 4 pattes japonnais !)
-L'AstikO, écuyer du pilote du JOland des terres arides du sud, venu tout seul avec un peu d'exotisme : une BMW F800R toutes options (ABS, poignées chauffantes, direction assistée, autoradio Mp3,... ) dotée d'un bicylindre 800 cc !
-Le DrDenfer, l'ingé' de chez Michelin qui a signé cette année sur une R6 de chez Yamaha, devenant Yamaha's Boy (on remarque que ce vieux pilote prend Valentino Rossi pour exemple en passant de Honda à Yamaha ! Passera-t-il chez Ducati l'année prochaine ??)

Mais avant ça, la veille, les preux chevaliers maléfiques se devaient de rejoindre les contrées du Puy-de-Dôme !
Pour ma part, départ de Toulon en Renault 25 (on ne la présente plus celle-là) avec la BM sur remorque.
Passage par Saint-Etienne pour suivre le Phénix après.
Cédric nous rejoindra au ciruit le lendemain.
Le DrDenfer était chez lui, à domicile... il pouvait nous attendre tranquillement en lustrant sa combinaison et en sirotant sa Suze !

Un départ à 14 H pour une arrivée vers 22H à Clermont.
Quelques erreurs de direction sur l'autoroute en doublant et voulant aller plus vite que le Phénix et son Renault Trafic (essence bien sûr) qui m'ont valu d'arriver à la bourre.
Comme quoi, rien ne sert de courir !

Les retrouvailles sont faites, comme d'habitude sous le signe de rigolades maléfiques, autour d'oùne plat dé Spaghetti à la façon Denfer .
Pas le temps de trop blablater, demain réveil 6H50 et un bon sommeil récupérateur est vital pour arriver frais au circuit d'Issoire demain .

Vendredi :
La nuit s'est bien passée (j'ai dormi à côté du Phénix qui dormait sur un matelas de pakistanais, bercé par les hululements de la chouette que j'étais ! ).
Le pilote Kawa était donc en pleine forme !
Nos BananiaJO et tartines avalées, on file en voitures et remorque au circuit, la Yam' suivant derrière sur l'autoroute.

Issoire, ça y est. Dans moins d'une heure je vais poser les roues de la F800R sur l'asphalte et apprendre vraiment les rudiments du pilotage sur piste.
On entre dans les paddocks qui sont justes des places de parking situées entre l'entrée et la piste.
C'est rustique mais conviviale !

L'entrée du circuit


Cédric était déjà là, il nous attendait .

On va remplir l'administratif et présenter nos permis, carte grise et assurance RC.
On paye pour la journée, c'est à dire 100 €.
Une carte de fidélité nous est remis. J'aime bien l'idée de fidéliser le pistard par une demi-journée piste après 6 effectuées, sympa .

Le monsieur qui s'occupe des inscriptions demande s'il y a des débutants. je réponds affirmatif.
Il m'explique alors le tracé sur une carte, les gestes élémentaires, bref, pas de trucs compliqués.
Il me confie un gilet jaune pour être identifiable des autres sur la piste vu que je débute .

On demande si on va être nombreux. Le matin, pas beaucoup, une quinzaine à tout casser. En revanche, l'après-midi, on sera 35 par là !
Oula, mais ça fait un peu beaucoup de monde ça ? J'appréhende...

Un petit stress, mélange d'appréhension et d'exitation m'envahie de plus en plus à l'approche des premiers tours de roues.

Les motos sont descendues des remorques et camion, on vérifie deux trois trucs par-ci par là. Je suis un peu à 2000...
Les clés de la moto, elles sont où ? Et merde, celels de la voiture ? Ok dans le vide poche, ok dans ma poche.
Je fais quoi, je ferme la voiture ? Merde, j'oublie la dorsale... et merde les sliders...
Là je me dis "Oh calmes-toi coco, évacues-moi ce mauvais stress qui te sert à rien" !

Donc, on enfile nos combarbes "tranquillement"...
Petite blague du Doc au passage : "Ne jamais mette de calençon blanc quand on va sur piste... le soir ça peut-être révélateur des frayeurs au pilotage quand on enlève sa combi !"

L'écurie MKT racing team au complet


Le tracé du circuit pour faire simple (on tourne dans le sens des aiguilles d'une montre)


Vu aérienne (le colza était coupé quand on y était) avec la ligne droite suivi du double droit et de la ligne droite devant les paddocks



Tout le monde est prêt. Procédure de démarrage/ignition : ON. Les moteurs vromissent et chauffent...
Les bruits sont 100% d'origine car échappement 100 % origine obligatoire sur ce circuit.
Le Phénix avait du préparer sa Kawa en remettant le gros échappement d'origine, provocant un véritable étouffement de l'expression du moteur. Un peu dommage pour un quatre pat'.

Allez on est enfin parti. Trois motos sont déjà entrain de tourner.
Je m'avance tout timide sur la voie d'entrée. Le feu est vert, aucun problème sur la piste, petit signe de la tête du commissaire de piste.
Et on s'élance, à fond ! Full gaz pour bien s'insérer sur la piste .

Le Doc est devant moi, il va me montrer les trajectoires de bases, là où il faut être. Un peu comme un père apprenant à son fils à faire du vélo !
Les premiers tours sont vraiment de la pure découverte pour moi. Ok j'avais déjà toujours avec mon 125 CRM sur une piste de kart et ma 125 RS au Mas du Clos, mais là, c'est différent.
Même si la BM n'est pas une foudre de guerre, je vais rouler à des vitesses largement différentes des 125, avoir de la reprise et du couple. Bref, c'est nouveau.

Après 2 tours, le DrDenfer est parti, il a fait chauffer son moteur et ses pneus, il va aller à son allure et se concentrer sur son pilotage, seul dans sa bulle !
Le Phénix me double suivi de Cédric.
Ben, ben merde, je suis vraiment tout seul là .

Allez, on se concentre sur les trajectoires, on s'applique. On vise bien les cônes ! Super utile, voir indispensable pour les trajectoires les cônes de lubec.
En gros, ils sont là pour nous dire où doit aller notre regard et ainsi amener la moto où il faut. J'ai un peu compris ça au bout de 10 tours, comme un boulet... Un débutant je suis, je vous dis !
J'essaye de déhancher. Pas évident avec la F800R tant son gros "faux-réservoir" en plastique gêne la jambe opposée, tant la selle confort d'origine est creusée sur l'arrière.
Je veux à tout prix poser un slider ! (Ils ont pas souvent frotté ceux-là en plus ...). Je galère .

Je m'applique. Je comprends petit à petit que ça ne sert à rien d'arriver à fond au risque de foirer sa trajectoire. On ralentit, on analyse, on pose le regard où il faut, on freine un peu, on déhanche et on reste sur le fil de gaz et on accélère à la sortie...
WaaahhhhHHH ça y est !!! Le slider droit a frotté !!!!! Dans le double droit avant la ligne droite des stands, il a FROTTE !!

Putain, je suis content. Je gueule de joie comme un petit fou dans mon casque ! Allez, au prochain tour on va essayer de renouveller "l'exploit" !
Le premier posage de slider, c'est un peu comme toucher comme casserole bouillante, on enlève vite sa main pour pas se brûler, sauf que là c'est le genou. Réflex humain.

Et ça reffrotte encore ! Ah, il est content le varois.
C'est un peu une sorte de proportionnanilité : plus la trajectoire est parfaite, plus la moto pourra être penchée, plus le slider frottera et plus on sera généreux à l'ouverture des gazs !
Bon après, (et j'ai un peu compris ça plus tard), le slider n'est qu'un indicateur de l'angle de la moto .

Une information de l'angle de la moto par rapport au bitume, analysée par le cerveau et, transmise nerveusement par la durée de la sensation du frottement du slider perçue par le pilote.
(Fallait bien que je fasse une pseudo phrase scientifique dans ce CR, ça fait toujours bien et con ).

Je sors tranquillement pour mon premier arrêt, sauf après une vingtaine de minutes de roulage (on se mettra en tête de rouler 20 min puis 20 min de pause).
Tout le monde s'est arrêté en même temps.

Premier arrêt




J'enlève mon casque, respire une bonne bouffée d'air frais, le sourire aux lèvres, content.
"Putain les gars, c'est génial la piste bordel, ziva, je kiff' grav' t'as vu !"

Chacun confie ses impressions. Le Phénix nous explique que la ZX7R, c'est du lourd à mettre sur l'angle, Cédric quant à lui est content de l'efficacité de son Hornet qui tourne pour la première fois sur piste, tout comme le DrDenfer qui nous confie qu'avec une zone rouge à 17000 trs, la R6 est une arme dès que la ligne droite se profile !

Et puis on repart, et ainsi de suite, on alternera pause et roulage par tranche de 20 min jusqu'à la fermeture du circuit entre 12H et 14H.

Je suis de plus en plus en confiance, me régale à faire frotter les sliders et à mettre de l'angle, je suis vraiment détendu et en harmonie avec ma moto.
Jusqu'à un bel avertissement...!

En effet, trop généreux dans le droite à 90° de la chicane avant la ligne droite, l'arrière de la moto part en glisse !!!

Genou droit au sol, l'arrière décroche. Instinctivement, je coupe les gazs. L'arrière raccroche sauf que le guidon est en buté à droite.
S'en suit alors un guidonnage. Et la moto repart droit au final, limite elle allait sortir dans le l'herbe et je loupais le gauche avant la ligne droite.
L'action dans sa globalité a duré 1 seconde 5 à tout casser.
Bref, une grosse peur. Grosse sueur dans le casque. Je venais surement de franchir une limite de mes capacités de pilotage qui me fit comprendre de me calmer, de m'appliquer, de ne pas rouler comme un gros porc, sinon c'est la casse !

Je rentre tranquillement aux stands après avoir rouler doucement dans la ligne droite qui suivait, allez savoir pourquoi !
Aucun dégat sur la moto, le cale-pied et la pédale de frein ont frotté. Personne n'a vu la glisse, dommage. Et encore heureux qu'il y avait personne derrière à me coller au cul...
En revanche, belle preuve, le pneu arrière sur le côté droit est rincé !!! Plus de bouloches !
C'est hallucinant. Le Dr affirmera que c'est la première fois qu'il voyait ça .

La BM côté gauche du pneu


Le côté droit du pneu. On voit largement que la glisse a enlevé les boulettes de gomme !


Du côté des autres pilotes, tout va pour le mieux. Le Doc avouera avoir fait un tout droit dans le gazon avant une courbe à droite, sans gravité à part pour la pelouse .

C'est la pause de midi. Toutes les motos sont dans les paddocks, les moteurs éteints. Le bruit incessant des moteurs à hauts régimes a laissé place au calme de la plaine auvergnate entourée de volcans et jaunie par les fleurs de colza où nous sommes. La nature a repris le dessus .

Moment de détente donc pour manger, blaguer et siester en se laissant bercer au soleil par un petit air frais de montagne.

A 20 min de la reprise, c'est le moment de faire un check-point des motos. Pressions des pneus et essence.
On se rend pas compte, mais on fait énormément de bornes sur piste. Le Doc a fait 280 kms sur la journée, Cédric 250 et Phénix et moi dans les 200 kms.
La vache ! Sans compter de la consommation des moteurs, toujours en haut régime ! La BM, petite gourmande habituellement (4,8L en mixte) a tourné en 7 L / 100.
J'ose même pas imaginer la 600 sport... Du coup, les jerricans étaient là pour combler le peu d'autonomie sur piste !

Le nombre de motos a bien augmenté dans le paddock !
Et il n'y aura pas de sessions, tout le monde en même temps !
Mais bon, chacun part quand il veut et roule autant qu'il veut, c'est ça qui est bien ! Des novices qui nous jamais fait de circuit étaient là avec un moto école. D'autres moto comme 1000 CBR, Daytona, 500 CB, KTM... seront de la partie.

On est prêt, on a 4H de roulage devant nous. Va falloir se faire plaisir et prêter attention à ne pas se faire avoir par la fatigue qui gagne et l'étourdissement !

Les paddocks l'après-midi, beaucoup plus remplis !




La MKT décide de partir ensemble pour le premier tour de chauffe.
Après le Dr prendra son envol, tout comme Cédric qui me laissera une gerbe d'étincelles de son silencieux d'origine lors de son dépassement dans la première courbe à droite après les stands. Je roule avec le Phénix. Il me dépasse alors. Je décide de poursuivre sur un tour mais en vain, d'autres pilotes en sportives s'intercalent et je me laisse distancer.

C'est toujours impressionnant de se faire déposer dans la ligne droite par des sportives en rupteurs qui vous frolent à moins d'un mètre parfois.
Augmentation du rythme cardiaque garanti la première fois !

Première pause de l'aprèm. On constatera que plus le temps passe, plus les pauses seront longues.
On en profite pendant les pauses pour regarder ce qui roule. Autant il y a du débutant, autant il y a du pilote expérimenté là !...

...Et des sorties sans gravité comme ici. Le véhicule du circuit part pour aller chercher la moto et son pilote


Avant de repartir, un collègue du Dr qui était venu rouler l'aprèm avec sa Yamaha R6 ancienne version, tombe juste avant l'entrée sur le circuit. Le pneu avant était à plat, écorché sur un endroit et la jante légèrement tordue.
Bon il est tombé à moins de 10 km/H devant nous, mais dégouté pour lui car son après-midi est foutu, il n'aura roulé qu'une vingtaine de minutes .
On ne comprend pas vraiment comment cela s'est produit.
Dans son malheur, il vallait mieux que ça lui arrive avant d'entrée sur la piste, qu'au freinage en bout de ligne droite à plus de 200...

La Yamaha R6 à côté de la BM


Et son pneu avant...



Je décide de repartir avec Phénix. Mon objectif était de pas le lâcher. Il est devant et même pas un tour de circuit est passé que je me fais doubler par d'autres pilotes et ils s'intercallent. Rebelotte. Et merde. Bon coco, lâche rien, concentres-toi sur tes traj', freineS tard et mets du gaz. Au bout de deux tours, ça commence à payer et je me retrouve derrière la Kawa !

S'en suivent alors 3 bons tours d'arsouille entre les deux pilotes de la MKT...

Phénix, connais bien le circuit et c'est pas la première fois qu'il vient à Issoire, son expérience n'est plus à démontrer. Mais il est un peu handicapé par le poids et le reprise de son bateau. En revanche, le 4 cylindres une fois lancé en ligne droite s'est faire parler de lui.
Pour ma part, il n'y a que la légèreté de la BM et une rapide prise de confiance qui peut m'aider comme me faire tomber...

Je le suis, je ne lâcherai rien .

Ok, je me gourre dans une trajectoire à un moment, merde. Pas grave, j'essaye de rattraper la distance perdue avec un freinage tardif et je vais tenter un dépassement dans la chicane avant la ligne droite
Mince, je peux, ça passe, mais j'ose pas de peur de glisser et fouttre tout le monde au tas. Vite le gauche, il faut ouvrir les gazs en grand dès maintenant pour l'avoir dans la ligne droite.
Tête dans la casquette de la moto, moteur en rupteur en 5, le petite shiflight de la BM clignote, je suis devant. Je passe la 6.
Et mince, l'allonge du 4 cylindres Kawa me rattrape .
Cela va se jouer au coude à coude au freinage avant le double droite !
Je foire ma trajectoire, il prend l'intérieur. Il faut que je reprenne de suite la traj en serrant sur l'intérieur, ça repart au coude à coude. Merde ça tourne à gauche, j'aurai pas les couilles de rester . Je joue la carte de la prudence que de la fougue. Il est toujours devant !

Allez le pifpaf et on va pas tarder à remettre ça dans la chicane. Cette fois, pas de de politesse !
Je freine tard, trop tard... Je suis foutu... Nan la BM est un vélo, le 90° droit est mal passé mais j'ai l'opportunité de reprendre une bonne traj dans le gauche, viser la ligne droite et gaz en grand. Je passe par l'intérieur et suis devant... Je regarde devant. Je sens que ça va être du réchauffé comme le tour précédent dans ce double droit .

Vas falloir faire cracher la 4 et la 5. Un petit coup d'oeil sur le compteur, j'ai dépassé les 185, c'est de la folie pour moi sur cette moto !!
La Kawa est revenue à côté, il ne lâchera rien...
Allez, faut freiner fort là ! Au pire, avec la BM j'ai l'ABS si ça bloque. On débranche le cerveau, coupe les gazs et freine. Et la trajectoire est bonne cette fois-ci !!

Je suis encore sous-pression car je sais qu'il est derrière moi pas loin.
C'est l'occasion ou jamais d'accélérer fort, rouler propre et prendre la poudre d'escampette !
Passage devant les stands, léger gauche, le droit, le pifpaf et la chicane, il n'est toujours pas revenu. Je ne sais pas où il est. La ligne droite je vais pouvoir jeter un oeil derrière...

Je le vois, il est loin... ça y est je l'ai déposé !
Je suis heureux, le sourire aux lèvres .

Avec Phénix on s'est vraiment fait plaisir sur cette arsouille ! Chacun est content et a tout donné .
Pour ma part, j'ai pu percevoir un millième des sensations que les pilotes en Grand Prix ressentent lors d'une course !
Je n'imagine même pas la pression (dans n'importe quelle course) qui doit y avoir. Parfois le mental entre en jeu à plus de 80 %...

Quelques tours plus tard je relâche le rythme et Phénix me dépasse tranquillement par la gauche dans la ligne droite et lève la main pour rentrer aux stands.
A ce moment là, je n'ai pas trop compris le comment du pourquoi, mais il s'est retrouvé en dehors du bitume, sur le gazon, à faire une jolie tranchée à une vitesse de 90 km/h. J'ai littéralement explosé de rire dans mon casque quand je l'ai repassé .

Apparament, il a voulu regarder derrière à gauche s'il pouvait se resserrer sans danger. Et puis il a repris tranquillement le bitume et est rentré.
Je boucle mon tour et pars me reposer aussi.

Débrifing de cette session et de l'arsouille dans le paddock MKT !
"Bordel que c'était bon cette arsouille !"
"Tu l'as dit !"

Après un passage dans les paddocks d'à côté, Phénix et le Dr sont allés parler à un type qui roulait avec une 1000 CBR préparée piste. Il roulait vraiment très fort .
Donc curieux, ils sont allés voir, je les ai rejoint après.

C'était en réalité un pilote qui roulait en championnat français de Superbike ! La CBR, dotée d'un kit HRC, développe plus de 200ch (normal) .
Le pilote avouera même bloquer le compteur à 299 km/h dans la ligne droite du circuit ! Hallucinant ! Là où le Dr avec son 600 sport taquine les 230 km/h, il y en a qui passe à 300 !
Je ne vous raconte pas que le freinage avant le double droit doit être parfait !!
On s'est posté par la suite spectateur quand le monsieur est reparti. On s'est alors bien rendu compte que son monde était celui du Superbike et pas des amateurs que nous sommes, tant par ses trajectoires de pro que ses freinages contrôlés à la perfection. Sans parler des passages dans les bouts droits où il déposait tout le monde...

Une vraie gueule de guêpe cette Hornet !


Le break de 30 bonnes minutes passé, on repart traquillement.
La fatigue se fait sentir, surtout dans les cuisses (on marchait comme des cow-boys le lendemain) !
Il est de plus en plus dur d'attaquer et de rouler fort .

Encore une pause. Cédric et Phénix décide de s'arrêter là.
"Je préfère éviter que la dernière soit-celle de trop..." disait Cédric .

Je repars alors une dernière fois avec le Dr pour un petit quart d'heure avant 18H, histoire d'enrouler, de faire un petit retour à la normale, de savourer encore les libertés que nous donne la conduite sur piste par rapport à celle sur route...

Je lèves une dernière fois ma main gauche dans la ligne droite et prends la sortie des paddocks. Je tourne la clé de la BM sur Off. Le moteur s'arrête... c'est fini !
La journée piste se termine là .

On enlève les bottes qui commençait à faire mal, les cuirs collés à la peau. On range tout, les motos sont remontées sur remorque et camion puis sanglées.
Les paddocks se vident de leur écurie, il ne reste plus que la MKT.

Le soleil commence à se coucher sur le circuit, le calme est de nouveau de retour, la nature a repris le dessus .

Le Dr et moi disont au revoir à Cédric et Phénix qui rentrent chez eux .
Pour ma part, je vais rester à Clermont une journée de plus chez le Dr et partir dimanche.

Après une journée de piste à Issoire, demain un autre circuit m'attend, ce sera celui des routes viroleuses du Puy-de-Dôme !

A suivre...

Beau résumé

Y'a pas a tortiller pour s amuser y'a pas mieu que la piste je pense...

Vivement la semaine prochaine que j ai le dernier bout de mon permis (circul)
et que je m achete ma monture...

Beau CR mais il manque un truc : les chronos !!!!!

Marien ça donne quoi avec ta nouvelle chiotte ?
Et Cédric ? C'est le genre de mec qu'a pas une grande gueule mais il paraît qu'il roule bien (ça change )

Joli CR

J'ai chronométré un peu Marien: 1"10 min au tour

Il parait qu'il aurait amélioré 1"09 avec des power one

Le gars en CBR 1000 superbike:1"01

Salut!

J'ai commencé mais pas fini de lire ce CR tant il est long... mais il est trop bon aussi!

Merci beaucoup pour cette saine lecture Max!

Je finis de lire...

@+++

Hello!

Excellent j'ai tout relu calmement, la patte du romancier Max est bien là!

La suite, la suite!

@+++

Très bien ce CR!!!

Super bien rédigé Max.
Et puis on sent bien le coté novice, l'excitation, les sensations dans ton récit.
J'ai beaucoup aimé le passage de la bagarre avec Marc, on s'y croirait

Trop bonne cette phrase scientifique


C'est quand même marrant que ce circuit soit amusant. Quand on voit le tracé où la vue aérienne il ne donne pas du tout envie
D'autant plus qu'on soit obligé d'avoir le pot d'origine



Joli la photo du pneu après la glissade Max

Je viens de lire ton CR.... Made in astiko Du pur bonheur en le lisant, et comme d'habitude on a l'impression d'y êtrr!!!!!

Un pure journee piste qui fini sans chute.... Le top quoi

Suite et Fin...

Au réveil de ce samedi 24 septembre, les courbatures et douleurs dans les jambes se font bien sentir !
Les deux chevaliers de la maléfikteam marchent en canard et sont désormais devenus des cow-boys.

Temps superbe, pas un nuage à l'horizon. C''est donc tout naturellement que nous allons profiter de cette météo.

Allez hop, on tire une carte parmi "Les 85 virées en moto en France" (lire guide Michelin, on se demande pourquoi...), et nous tombons sur celle-là !

Au coeur des volcans d'Auvergne...


Une belle balade (ou de l'arsouille suite à l'apprentissage sur piste) avec des paysages ô combien magnifique, va nous attendre.

Le Road-Book.


On l'avait un peu modifié à notre sauce .
Soit une boucle d'environ 250 kms au départ de Clermont en passant par Charade en direction de St Nectaire, puis une pause resto à Besse pour repartir à proximité de Super-Besse, La Tour-d'Auvergne, le Mont-Dore, Orcival, Pontgibaud et descente sur Clermont en fin d'après-midi par Orcines.


Au départ : Une sportive sortie d'un paddock du championnat Superbike avec à ses côtés une routière roadster confortable aux regards asymétriques. Et puis au fond, l’indétrônable Renault 25 2 litres essence varoise, 5 fois championnes du nombre de participation à un meeting !


Et c'est parti. Les moteurs chauffent tranquillement, direction la station service en ville pour les pleins. Ensuite, pression des pneus devant une entrée de l'usine Michelin.
C'est un peu délire leur gros gonfleur en forme de bibendum (il n'y a que de ça là-bas...). La qualité Miche-mich pour une pression parfaite ! Mah !

Puis, le Dr nous fait passer par des routes parallèles pour me montrer des pistes d'essais de l'usine, comme "l'Anneau" ou encore celle où des conditions climatiques artificielles (pluie) peuvent être réalisées. Du Michelin, il n'y a que ça à Clermont. Une ville entière qui repose sur une usine internationale de pointe à la française...

Bon, allez, fini la visite guidée de la ville, maintenant c'est virage et essorage de poignée ! ...Pour moteurs bien rincés !

Le road-book GPS (voiture) en option sur la R6 nous donne les directions à suivre




La descente sur St-Nectaire commence...
Il s'agit pour moi de faire une mise en application directe de la journée piste de la veille.

Je pars donc devant en fond de 6, freinage bien tardif, les trajectoires s'enchainent une à une à la perfection, les cales-pieds raclent et sliders qui frottent dans chaque virolos, et... !

MAIS NON !

Loin de là ! Alors qu'est-ce que m'a apporté la journée piste de la veille ?

En fait je dirai que je connais déjà mieux les limites de ma moto sur l'angle.
Ensuite une meilleure anticipation des virages et notamment dans du petit sinueux où tout s'enchaine vite.
Je me sens plus à l'aise, j'appréhende moins .
Les trajectoires sont améliorées et donc la sortie de virage se fait à une allure plus élevée .

De plus, je sens plus endurant à avaler du virage. Le regard y est aussi, il va bien plus loin, et vise où il faut pour mieux sortir .

En gros, je roule plus propre et sereinement. De là, à rouler plus vite ou plus fort et poser le genou... Non, je ne pense pas. On est pas un pilote, surtout après une journée de piste...

On connait mieux sa monture tout simplement. Voilà mon ressenti .


Nous passons dans le village de St-Nectaire, puis Murol et son château médiéval puis Chambon et son lac que nous apercevons au loin.

Le Parc Naturel des Volcans d'Auvergne nous offre un sacré spectacle à chaque virage, sans compter de la beauté verdoyante des paysages.
Je pense que cette balade est à faire une fois au moins dans sa vie de motard...


La qualité des routes est parfaite. Les grosses courbes sont plus présentes que les petits virolos par rapport à l'Ardèche, mais le goudron frôle la perfection.
Un billard.
Il y a donc de l'angle et de la vitesse !

Étant venu en vacances dans ce coin plusieurs fois quand j'étais gosse, j'ai la banane à chaque lieu-dits ou villages me rappelant des souvenirs !


Nous arrivons à Besse.

Pause repas en terrasse dans ce village .

Je prends encore une claque en regardant les prix par rapport au Sud...


Rupture du plat du jour, ce sera donc la Truffade, spécialité locale composée de pomme de terres, jambon de pays et 3 fromages d'Auvergne différent fondu.

Un régal !


Ici, ça roule en grosse cylindrée...


Le café pris, l'addition réglée, il est temps de repartir et de ne pas s'éterniser. Le temps se gate et le ciel gris auvergnat ne donne pas confiance !

MamamaMia, mon sliders est neuf, il n'a pas frotté, aïe caramba...


Les moteurs démarrent. Les quelques habitants et vieux du quartier nous regardent partir comme si nous étions des chevaliers en croisade ne revenant jamais .

A la sortie du village, de la grosse ligne droite à proximité de Super-Besse.
Le Dr se fait quelques pointes avec sa sportive bien poussive tandis que je mets le pilote auto sur la BM .
Il y a moyen de prendre un bon 260 sur cette 2 voies en sens uniquei... et de vite perdre son permis. Complètement irraisonnable ces motos !

On tourne autour du Puy de Sancy sans vraiment le voir et faisons un arrêt essence dans une petite station Elan de campagne qui vend de tout, à l'ancienne .
Les tracteurs à côté, les pâturages, les vaches (race Salers)... Que c'est calme !

Le pompiste, heureux de voir des motards (espèce rare dans ce coin là), sort une connerie sur ma BM qui fait rire le Dr .

A la reprise, la route est un peu plus dégradée et campagnarde maintenant. Bouses de vaches, gravillons et asphalte glissant font régulièrement leur apparition .


Pause dans le nature, Sancy au loin...


Marguerite à l'oreille : un peu de calme et de poésie dans ce monde sanguinaire d'arsouilleurs


Je l'aime freine : un peu, beaucoup, à la bourre, à l'arsouille... PAS DU TOUT !


Nous repartîmes sur la D216 en direction d'Orcival et Pontgibaud.

On a affaire maintenant à des routes en sous-bois, un peu humide par moment. Du technique, faut faire gaffe à pas se sortir et atterrir dans un sapin en contre-bas vu que nous sommes sur des cols en hauteur et amorçons une descente .

Le Dr a voulu qu'on échange nos casques pour qu'il constate l'excellente qualité de mon Lazer AGV !
J'ai bien aimé la confort du Shoei et son silence, pas mal.

Arrivé à Pontgibaud après avoir traversés des villages aux stations thermales, c'est retour à la civilisation Clermontoise par des grandes courbes sur Orcines.
Fort de constater que nous avons maintenant des caisseux sur la route, roulant mal la plupart du temps par rapport aux petits motards que nous sommes à leurs yeux...

On arrive dans la ville : Vie Citadine, Stops et Feux Rouges ont remplacé la Campagne, les Pâturages verts et les Vaches à perte de vue... .

Arrivée au QG, motos sur béquilles, les moteurs s'arrêtent. Voilà, c'est fini .


Nous enlevons nos combinaisons collées et sliders incrustés, et décidons d'aller faire la visite des concessionnaires .

Il était pas loin de 17H, la moitié des concess étaient fermés. Nous avons quand même pu aller chez Dafy Moto et Suzuki pour rigoler de la très haute finition de leurs motos et de leur prix...

Puis retour au QG après des courses.

Le chevalier varois passe aux commandes de la cuisine, et ce sera Hamburger façon MKT, avec Corona !

The Kentucky Kid devant ses Cheeseburgers, very good guy !


Et puis une soirée à refaire le monde de la moto, à penser à une moto vraiment bien finie et excitante, qui serait le futur champion moto Gp...
Et par la suite, un verre en ville à Clermont !
Très belle ville la nuit

Et le lendemain, le varois repartit comme il est venu, moto sur remorque direction le sud, heureux d'avoir passé un excellent week-end, épuisé mais prêt à en découdre pour la prochaine fois...

@+++

P.S. : désolé pour l'énorme retard sur les CRs, je suis vraiment devenu un gros faignant...

Sublime!

Mah, j'en ai la larme à l'oeil!

Merci pour ce CR Grand Chevalier Varois!



PS: le pompiste se marrait parce que je t'avais fais croire que tu foutais du gasoil dans la BM et il avait vu ta miné déconfite l'espace de 5 secondes!

DrDenfer a écrit:

PS: le pompiste se marrait parce que je t'avais fais croire que tu foutais du gasoil dans la BM et il avait vu ta miné déconfite l'espace de 5 secondes!

Ezatément ! C'est une BM, donc le gasoil ça passe, normal...

Très bon résumé de ce roulage, Melen me l'avait montré! Pleins de beaux souvenirs sur ce circuit, bien physique mais c'est ça qu'est bon